Pierre Harlaut est président de l’association Aquaponie France, située dans la Marne.
L’aquaponie, fusion des mots aquaculture et hydroponie, décrit un système de culture qui unit la culture des plantes à l’élevage de poissons.
Depuis le début de la crise sanitaire, les demandes affluent à l’association. Charlotte Bellotti, infirmière, fait partie des nouveaux adeptes. Elle se dit novice en culture mais le confinement l’a incitée à se lancer dans un petit écosystème alliant poissons et plantes, au sein de son appartement. Une activité qu’elle considère économe en eau et avec peu de déchets.
Pierre Harlaut explique que séparément, les deux techniques agricoles sont consommatrices d’eau mais que leur combinaison est bénéfique : les plantes filtrent l’eau et les excréments des poissons fertilisent ces dernières.
Depuis le 17 mars 2020, sa boutique, qui propose des kits d’aquaponie clé en main, est prise d’assaut. Pour les citadins ou occupants d’appartement, l’aquaponie est une approche ludique de la nature. Les demandes proviennent aussi des écoles.
Pierre Harlaut propose aussi des tutoriels en ligne sur le sujet. Pour lui c’est une opportunité écologique de manger des légumes et du poisson avec 90% d’eau consommée en moins.
Son initiative fait des émules, Piriva Chaichanasiri, belgo-thaïlandais, a suivi une formation dispensée par Pierre Harlaut et a décidé de quitter une situation confortable en Suisse pour lancer une ferme géante d’aquaponie au centre de la Thaïlande : 3200 m2 de serres avec 75.000 plants.
Dans le 16e arrondissement de la capitale, l’Aquarium de Paris s’est aussi lancé dans l’aventure avec une culture bio de fruits et de légumes, nourris par l’eau très riche de certains bassins.
L’aquaponie est donc une culture 2 en 1 qui satisfait les attentes en termes de respect des espaces et de ressource hydrique tout en favorisant la biodiversité.
Source : France 3 Grand Est