Comprendre les enjeux de l'agriculture

En République démocratique du Congo (RDC), la pauvreté gagne du terrain. Les femmes jouent un rôle pilier dans l’organisation sociale, entre les tâches ménagères, familiales et agricoles. Elles sont de plus en plus seules à assumer le revenu de la famille avec la disparition des emplois occupés par les hommes.

A Kinshasa, elles sont maraîchères, au service des 15 millions d’habitants que compte la ville, mais surtout, elles sont décidées à mener une transition de leurs pratiques agricoles pour abandonner l’usage des pesticides, coûteux et dégradants.

Avec l’aide d’experts formateurs, soutenus par des missions locales, elles se réunissent en coopératives pour échanger, progresser et redécouvrir un savoir-faire ancestral pour lutter contre les ravageurs, en toute sécurité.

Actuellement 94% des maraîchers utilisent des pesticides chimiques dispersés dans les champs, mais aussi sur les populations au gré des vents, provoquant des maladies non prises en charge ou incurables.

Ce petit groupe de femmes dans la commune de Nsele fabrique des biopesticides à partir de plantes locales. Elles pilent et laissernt macérer du neem puis le diffuse dans les champs. Du fait de sa composition naturelle, le produit obtenu doit être appliqué plus souvent que le pesticide chimique mais il est sans danger et gratuit ou à faible coût.

Même si ces femmes travaillent aux champs, elles tiennent à être informées pour garder le contrôle de leur outil de production. Elles savent qu’à long terme, elles seront gagnantes en termes de santé et de cultures.

Elles transmettent ce qu’elles ont appris à leurs pairs et se prennent même à rêver d’un nouveau mouvement bio dont elles seraient les ambassadrices.