Du fait du changement climatique et de l’épuisement de la ressource eau, le secteur agricole doit repenser de façon plus globale et optimale ses pratiques d’irrigation.
Sans surprise, les travaux des scientifiques confirment qu’une surface cultivée irriguée produit jusqu’à 2,5 fois plus que celle arrosée par la pluie.
La préservation des ressources hydrauliques est un vu les besoins croissants en eau de la population mondiale dans un environnement fragile.
Les premiers travaux d’irrigation datent du 8e siècle av. J-C notamment en Chine puis en Mésopotamie (sur l’Euphrate ,5000 ans av. J. -C.), ensuite en Egypte sur le Nil. Des canaux d’irrigation, nommés falajs dans les pays arabes, permettent encore de conduire l’eau à travers les champs.
En 2013, l’agriculture française consommait 8% de l’eau prélevée dans les stockages de surface ou les nappes souterraines. L’agriculture utilisait 80% de cette eau pour l’irrigation, le reste étant utilisé pour le fonctionnement de l’exploitation (nettoyage, alimentation animaux,…).
Les techniques de prélèvement varient selon la profondeur de stockage de l’eau : pompage, ou forage préalable lorsque la nappe est profonde. Ces techniques comportent des risques de pollution, notamment si les nappes inférieures sont mélangées aux nappes supérieures avec des modifications d’écosystème.
Ensuite la distribution se fait par un système gravitaire dans des canaux à même le sol ou par diffusion grâce à des canons-enrouleurs.
Avec le changement climatique et le réchauffement des sols et de l’atmosphère, l’eau se raréfie et devient une variable à économiser, comme les autres consommations (alimentation animale, carburant, etc).
Les expériences d’irrigation menées dans le secteur agricole portent sur :
- La réduction des pertes en eau liées à l’évaporation, à l’infiltration ou à l’irrigation inutile (mauvaises herbes) ;
- L’amélioration du matériel face aux contraintes de vent, notamment le dispositif de dispersion comme le goutte à goutte au plus près du sol et des racines ;
- L’usage de ressources nouvelles comme les eaux usées ;
- L’ajout de nutriments dans l’eau d’irrigation pour optimiser son usage ;
- L’évolution des solutions de pilotage d’irrigation basées sur le sondage des sols ou l’analyse des plantes
D’autres pistes moins évidentes sont à prendre en compte, comme la transition vers une société moins consommatrice. A technique d’irrigation égale, réduire la consommation alimentaire des ménages limite le prélèvement d’eau
Source : Echosciences Grenoble