La capacité croissante des micro-organismes à résister aux antibiotiques est un sujet de préoccupation majeure à l’échelle internationale.
La Food and Agriculture Organization (FAO) s’est emparée du sujet et a désigné, le 25 novembre 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), en tant que centre de référence.
En lien avec les autres centres déjà désignés, l’ANSES aura pour mission de surveiller le niveau d’antibiorésistance et de conduire des travaux de recherche en vue de sa réduction.
Conjointement, FAO et ANSES devront mener une campagne pour orienter les acteurs, notamment agricoles, vers un usage modéré des antibiotiques et traquer les bactéries résistantes à l’échelle mondiale
L’ANSES n’a pas été choisie au hasard. Cette agence française, créée en 2010, assure déjà des missions de veille, d’expertise, de recherche et de référencement sur la santé humaine, animale et végétale. Elle étudie le bénéfice-risque des réponses apportées aux problématiques dans les secteurs de la pharmacopée, des fertilisants et des biocides, pour autorisation de mise sur le marché. Elle conduit aussi les analyses selon le Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals (REACh), un programme européen d’autorisation des substances chimiques.
Elle conforte son rôle d’expert en prenant part à ce projet de sensibilisation, au plan mondial, par la mise à disposition d’une documentation de formation et d’information sur l’usage des antibiotiques.
L’initiative permettra :
- La création et le développement, par l’agence, d’une base de données internationale qui servira de référence à la FAO dans ses actions ;
- L’implication de l’agence en tant qu’expert dans les différents groupes de travail de la FAO sur le sujet ;
- L’organisation de recherches collaboratives, au plan international, visant à harmoniser les capacités de détection de l’antibiorésistance et les modalités de formation à cette spécialité.
Cette nouvelle collaboration transfrontalière démontre une fois de plus que les problématiques sont mondiales, comme les mobilisations qu’elles requièrent.
Source : reussir.fr