Comprendre les enjeux de l'agriculture

L’Institut français pour la Recherche et le Développement (IRD) a collaboré avec des équipes sénégalaises pour mieux comprendre les interactions entre les bactéries présentes dans les sols et les cultures de légumineuses.

Leur dernière découverte met en évidence un mécanisme naturel d’échange qui permettrait de réduire l’usage des intrants chimiques. Il semble que les canaux permettant aux agents pathogènes des sols d’infecter les plantes servent aussi à celles-ci de canal de communication.

Les plantes pourraient « adopter » certaines fonctions des bactéries rhizobiums capables de transformer et d’assimiler l’azote atmosphérique. En temps normal, les plantes ne peuvent pas assimiler la molécule d’azote présente dans l’air en raison de sa triple liaison, les scientifiques se sont aperçus que celles-ci ont fini par établir une connexion avec les bactéries du sol pour bénéficier de leur faculté à le faire.

Éric Giraud, microbiologiste IRD à l’unité Plant Health Institute of Montpellier (PHIM) indique que cette piste est prometteuse. Elle permettrait aux légumineuses telles que le soja ou le niébé d’être plus productives en sols pauvres. Ce sont des sources protéiniques importantes pour les populations du Sud.

Source : Le Mag IRD