Autrefois siège d’une industrie textile florissante, Gand est aujourd’hui connue pour une toute autre activité nichée au cœur d’un cluster de recherche dont la densité d’expertise est une des plus élevées au monde : la Biotech Valley. Elle porte des innovations qui ouvrent la voie à une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de la santé des populations.
Un écosystème stimulant
La Biotech Valley accueille des universités et des instituts de recherche, mais aussi des incubateurs de startups prometteuses et un parc expérimental.
L’investissement massif de la région flamande et le choix de stratégies à long terme expliquent l’attractivité de ce pôle de recherche pour les compagnies et les investisseurs. Le succès de ces derniers attise la curiosité outre-atlantique. Des laboratoires de recherche, pharmaceutiques par exemple, y voient l’opportunité d’une diversification.
De nombreuses compagnies installées dans la Biotech Valley gravitent dans la sphère de l’agritech. Leurs activités sont stimulées par le Vlaams Instituut voor Biotechnologie (VIB) qui soutient les innovations en faveur de la protection des cultures.
Aphea.Bio, la firme qui monte
Plusieurs sociétés promettent des innovations impactantes pour le monde agricole.
Citons Biotalys qui propose une solution pour prévenir l’apparition de maladies fongiques sur les cultures de fraises, par dispersion de micro-fragments d’anticorps naturels.
Et surtout, Aphea.Bio, qui vient de lever un financement de 16 millions de dollars pour son approche innovante dans la protection biologique des cultures. Ces fonds, engagés par des investisseurs majoritairement belges, vont permettre à la société :
- D’accélérer la R&D sur les fongicides et stimulants biologiques ;
- D’élargir la R&D sur les insecticides et herbicides biologiques ;
- D’assurer la phase de lancement des premiers produits finis.
Aphea.Bio s’appuie sur l’algorithmie pour mettre à jour des microbes à action sélective, notamment à visée stimulante pour les racines et l’absorption des nutriments par les sols, une piste vers une nouvelle fertilisation. Et un enjeu qui s’inscrit pleinement dans la stratégie européenne et son objectif de réduction des pesticides à 2030.
Dans ce rôle essentiel, Aphea.Bio rejoint deux autres compagnies du portefeuille Astanor Ventures :
- Vivent, une entreprise Suisse qui propose un capteur de réactivité des végétaux aux biostimulants ;
- MagGrow, une entreprise irlandaise qui commercialise une technologie de diffusion optimisée des produits, pour un usage intelligent des dosages.
Les poids lourds du secteur de la fertilisation ne s’y trompent pas, ils parient aussi sur ces compagnies innovantes. Récemment la biotech italienne Valagro a été rachetée par Sygenta, un géant de l’agrochimie.
Un espoir donc pour les défenseurs d’une industrialisation inévitable mais verte.
Source Agfundernews