Comprendre les enjeux de l'agriculture

« Avec des impacts négatifs sur le bien-être d’au moins 3,2 milliards de personnes, la dégradation de la surface terrestre par les activités humaines pousse la planète vers une sixième extinction massive des espèces ». L’auteur de ce constat alarmant est le professeur Robert Scholes qui co-préside la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les systèmes écosystémiques  (IPBES). C’est la première évaluation réalisée par plus de 100 experts de toutes nationalités, s’appuie sur 3 000 sources scientifiques. La cause principale de cette dégradation incontrôlée est l’expansion rapide et la gestion non-durable des terres cultivées et des pâturages résultant de la surconsommation des pays développés et émergents. Moins de 25% de la surface de la terre a échappé aux impacts négatifs de l’activité humaine. Terres cultivées et pâturages couvrent désormais plus d’un tiers de la surface terrestre. Cette dégradation est une cause majeure du changement climatique. Et donc de la perte de biodiversité. La dégradation des terres pourrait provoquer des migrations de 50 à 7OO millions de personnes d’ici 2050. La perte de biodiversité pourrait atteindre 38 à 46% d’ici 2050. La baisse des rendements atteindrait 10% en moyenne et 50% dans certaines régions. Plus on tarde à appliquer une politique de restauration  des terres, plus le prix à payer sera élevé.

 Source : Actu Environnement