Comprendre les enjeux de l'agriculture

Les viandes de substitution à base de végétaux ou cultivées en laboratoire ont connu un fort soutien des investisseurs alors que l’élevage traditionnel reste seul capable de satisfaire la demande actuelle.

L’évaluation des ressources protéiniques et les stratégies possibles pour alimenter une population mondiale croissante imposent de soutenir prioritairement la mutation du secteur de l’élevage avant d’envisager d’autres alternatives.

L’investissement en faveur de l’innovation est louable mais il doit rester proportionnel au service rendu. Les plus pessimistes avancent que seuls 5% des approvisionnements en protéines animales seront assurés par ces viandes alternatives d’ici 2030.

L’élevage traditionnel n’a pas exploré ses propres alternatives car il bénéficie peu d’investissements propices à l’innovation.

On peut aussi craindre que la viande de substitution fasse disparaître des ressources économiques en zone rurale pour alimenter une catégorie sociale aisée plutôt citadine.

Les premiers projets de substituts protéinés ont reçu de nombreux soutiens : Bill Gates, Léonardo Di Caprio, Don Thompson, ancien Directeur général de McDonald’s. Tyson Foods, le leader de la production de viande a aussi investi dans le secteur.

La situation de l’entreprise Beyond Meat est révélatrice du coup de frein subi par les substituts protéinés. La société a subi une baisse de ses ventes sur tous ses marchés : restauration collective, supermarchés… et n’a pas pu signer les collaborations attendues avec des grands groupes comme KFC ou McDonald’s.

L’image négative qu’ont certains consommateurs de la viande rouge ne fait pas oublier les inconvénients des substituts hypertransformés. Les consommateurs ne sont plus que 40% à considérer ces nouveaux produits comme des substituts intéressants alors qu’ils doivent les payer plus cher.

Source : Notre-planete.info