Comprendre les enjeux de l'agriculture

Pour George Arthur Forrest, né au Congo en 1940, l’entrepreneuriat est un levier de challenges et de réussites. Fils et frère d’entrepreneurs, il a suivi ses études en Belgique avant de revenir au Congo participer aux affaires familiales.

Dans ce pays qui compte 90 millions d’habitants, il est devenu une figure et mène des projets dans l’énergie, la construction ou l’agroalimentaire.

A 82 ans il se lance encore des défis comme celui d’offrir au Congo et à ses 90 millions de citoyens leur souveraineté alimentaire. Alimenter une population croissante avec une capacité agricole réduite n’effraie pas l’homme d’affaires.

A travers sa holding GoCongo, il ambitionne d’augmenter la production agroalimentaire congolaise pour économiser les $2 milliards réservés chaque année aux importations de denrées. Selon l’ONU, le Congo dispose d’une capacité de production agricole qu’il n’utilise qu’à hauteur de 1%, ce qui fragilise son autonomie alimentaire.

Les acteurs publics et privés ont l’opportunité de propulser l’agriculture en tête de l’économie congolaise, devant l’exploitation minière. George Forrest fait partie de ceux-là, il est impliqué dans l’élevage de bovins (56.000 têtes), la transformation des viandes et diverses activités agro industrielles.

Son ambition ne porte pas seulement sur la profitabilité mais aussi sur la durabilité du projet. L’entrepreneur prévoit un programme de reforestation dans le bassin du Congo, une zone verte considérée comme l’un des principaux poumons verts.

Pour le Congo, cet ambitieux projet est porteur d’espoir. Si George Forrest réussit à rétablir la situation alimentaire et environnementale en s’appuyant sur le secteur agricole, ce dernier reprendra une place centrale dans l’économie nationale et attirera les investisseurs.

Source : Jeune Afrique