La protection de la biodiversité manque encore des financements nécessaires à sa mise en œuvre mais les acteurs sont désormais des investisseurs avec plus de pouvoir et de moyens.
Dans ce domaine l’innovation vers de nouvelles formes de soutien est essentielle. Les financements privés souffrent d’un manque de soutien des prêteurs, fermés à la valorisation environnementale des actions.
Les obligations vertes (green bonds) sont un mécanisme innovant de financement mais moins de 10% ont été affectés à la biodiversité. Par contre, ces obligations peuvent être couplées à des initiatives de conservation (conservation bonds) à long terme comprenant la vente de productions durables, ce qui leà :
- Valoriser financièrement les actions et leurs conséquences ;
- Trouver des projets conséquents de conservation adaptés à la taille moyenne d’une obligation verte, soit 150 millions de dollars.
Récemment, le swap (annulation de la dette contre préservation de la nature) a fait son apparition. Le dispositif consiste à annuler la dette d’un pays en contrepartie de son investissement dans un projet de conservation, comme la protection d’un réservoir de biodiversité. Le Tropical Forest Conservation Reauthorization Act (TFCA) allège certaines dettes américaines en échange d’un plan de préservation de la forêt tropicale ou des récifs coralliens.
D’autres acteurs incitent les gestionnaires d’actifs à augmenter leurs investissements dans des entreprises vertes en échange de résultats écologiques tangibles sur lesquels ils peuvent communiquer. Le Green Outcomes Fund encourage les gestionnaires d’actifs en échange d’une restitution précise et qualitative des impacts écologiques des projets soutenus.
On constate donc que le choix d’un investissement en faveur de la biodiversité passe par une plus grande lisibilité des initiatives, de leurs objectifs et des résultats concrets.
Source : Jeune Afrique