Une société américaine demeure imperturbable face aux désordres boursiers de ces derniers jours. Elle s’appelle Beyond Meat. Sa capitalisation boursière est de $ 4,8 milliards. Son métier ? Fabriquer des substituts de hamburgers à base de plantes dont son fameux Beyond Burger. Cotée au Nasdaq, elle jouit même d’une euphorie boursière alors qu’elle a enregistré une perte de $ 30 millions l’an dernier. Pourquoi donc cet engouement des investisseurs ? Ils croient que l’avenir sera radieux pour cette société quand le marché américain de la viande d’un chiffre d’affaires annuel de $ 1,4 trillions fera place à une gamme infinie de substituts artificiels qui satisferont les goûts des carnivores les plus exigeants tout en préservant l’environnement et mettant fin aux souffrances animales. Le bénéfice n’est pas mince. Selon la FAO, la filière viande est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre. L’élevage absorbe, en outre, 29% de l’eau consommée par l’agriculture et occupe 60% des terres agricoles tout en ne fournissant que 2% des calories consommées par les hommes. Cerise sur la gâteau : tous ceux qui ont goûté le Beyond Burger le trouve bon. Beyond Meat n’est pas seul sur le marché. Pour une fois, défenseurs de l’environnement, fermiers, vegans et spécistes sont unis dans une sainte alliance dans leur guerre contre la viande.