En France, les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) ont vocation à mettre à disposition des adhérents des matériels agricoles.
A l’automne dernier, ces structures ont décidé de créer une centrale d’achat pour optimiser les besoins en matériels d’exploitation agricole. Cette nouvelle centrale d’achat de matériels (CAMA) a pour objectif de contrer l’inflation des prix constatée sur ce marché : entre 3 et 8% selon les matériels.
Les CUMA investissent à hauteur de 500 millions d’euros dans l’achat de matériels agricoles pour leurs 11300 entités locales. Elles disposent d’une très bonne connaissance de l’offre et de la demande sur le marché français.
Désormais la centrale d’achat CAMA procède à des appels d’offres pour des achats ou de la location, selon le matériel. Elle remonte les différentes informations de son réseau (besoins, prix) puis consulte les fournisseurs en indiquant un prix d’engagement sur la base d’un volume d’unités. Les rabais sont de l’ordre de 25 à 30%. CAMA achète pour revendre ou louer aux CUMA locales.
Yves Mary, éleveur laitier et président de CUMA Botanica, dans le Maine-et-Loire, explique que cette centrale d’achat permet de réduire sensiblement la dépense annuelle. Par exemple, le chariot télescopique habituellement facturé 19,22€/h passe à 13,95€/h. Après un rapide calcul, il confirme que c’est une économie de 2000 euros, directement au bénéfice de l’agriculteur.
Les fournisseurs tiquent face à cette nouvelle puissance d’achat mais reconnaissent aussi qu’elle centralise la demande et permet de meilleures prévisions pour les chaînes de production.
Pour le réseau des CUMA, c’est un argument de poids pour attirer de nouveaux agriculteurs et libérer une charge administrative au plan local. Cette nouvelle disponibilité pourra être affectée à de nouveaux services aux agriculteurs.
Source : Pleinchamp