En France, les acteurs de la distribution continuent à s’opposer à travers une guerre des prix dont ils répercutent les effets sur le producteur, en amont de la chaîne.
Les agriculteurs français se retrouvent à produire pour un prix final dont ils n’ont plus la maîtrise, et ce, malgré des charges incompressibles qu’ils assument. Une situation à laquelle le Ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation veut mettre fin.
Promulguée le 1er novembre 2018, la loi EGALIM vise déjà l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation plus qualitative, à travers trois objectifs :
- Payer un juste prix aux producteurs ;
- Renforcer la qualité des produits ;
- Favoriser une alimentation durable.
Elle semble aujourd’hui insuffisante, ses objectifs ne se traduisent pas par des directives concrètes vis-à-vis des distributeurs qui poursuivent leur guerre et rendent impossible une rémunération décente de l’activité agricole.
Serge Papin, ancien patron de System U, a été missionné par le gouvernement pour compléter cet outil législatif et proposer des pistes afin que la souveraineté alimentaire soit préservée. Il a rendu ses conclusions dans un récent rapport, remis le 25 mars. Les fédérations agricoles françaises saluent ses travaux à travers un communiqué et attendent que les autorités légifèrent avec plus de fermeté sur la question.
Un amendement législatif est en voie d’imposer la prise en compte des coûts de production dans les contrats.
Sources : Les Echos, Capital