L’Agricultural and Horticulture Development Board est un organisme d’études qui conseille les agriculteurs britanniques. Il vient de lancer un cri d’alarme : le Brexit diviserait par deux les revenus des fermiers de Sa Majesté, de 38 000 à 15 000 livres si le royaume ouvrait ses frontières aux producteurs à bas coût. La situation serait à peine meilleure si la Grande-Bretagne adoptait une politique agricole protectionniste. Dans ce cas, le revenu par fermier chuterait à 20 000 livres. Seules 25% des fermes dont les revenus dépassent les 110 000 livre pourraient résister au choc du Brexit.
Restent deux scénarios possibles pour sauver les agriculteurs anglais de cette catastrophe annoncée : un accord de libre-échange avec l’Union européenne – dans ce cas, on assisterait même à une amélioration des revenus – ou un accroissement spectaculaire de la productivité.
Le rapport est basé sur une hypothèse de réduction de 75% des subventions à l’agriculture dans le scénario protectionniste et de 50% dans le scénario libre-échangiste. Actuellement, les fermiers britanniques reçoivent une subvention annuelle de l’Union européenne de 3,1 milliards d’euros. Cette aide représente 86% du revenu moyen d’un fermier britannique !