Comprendre les enjeux de l'agriculture

Des chercheurs ont évalué que les vers de terre contribuaient à hauteur de 6,5% à la production céréalière (maïs, blé, orge…) et à hauteur de 2,3% à la production de légumineuses. Leur étude, publiée dans la revue Nature Communications, rappelle l’utilité de cet animal et les risques d’une fertilisation intensive.

Les chercheurs ont mesuré l’impact des vers de terre sur la santé des sols et la croissance des plantes, afin de mettre en évidence leur interaction bénéfique :

  • Amélioration de la capacité d’absorption des eaux ;
  • Recyclage et production de nutriments ;
  • Production d’hormones de croissance.

La conclusion est qu’il existe un lien entre le ver de terre et la productivité, ce lien est encore plus marqué dans les pays du Sud, notamment en Afrique subsaharienne où les vers de terre impactent à hauteur de 10% la production céréalière.

Cette étude est une occasion de rappeler deux éléments essentiels en faveur d’une agriculture durable :

  1. Le ver de terre participe à la production de denrées alimentaires en agissant comme un levier de biodiversité ;
  2. Sa préservation passe par une réduction des intrants chimiques appliqués aux cultures et une réduction des labours intensifs de leur habitat.

Les pratiques agroécologiques qui participent à la préservation de la faune et de la flore, et de la biodiversité en général, sont des solutions alternatives aux pratiques agricoles conventionnelles.

Selon Steven Fonte, coauteur de l’étude, il faut accompagner les agriculteurs vers cette transition agroécologique et les inciter à privilégier des fertilisants naturels tels que le compost, respectueux et nutritif.

 

Source : Le Figaro