Depuis 2018, les ventes de superéthanol ont grimpé de plus de 40%. et les usagers sont encouragés à se tourner vers le Superéthanol E85, moins coûteux.
En France, le Grand-Est a été pionnier dans la mise en œuvre d’une politique de conversion des véhicules au biocarburant, grâce à des aides aux propriétaires.
La région compte 6 raffineries et une des plus grosses productions de betteraves de France, qui entrent dans la composition de ce carburant, comme le blé et le maïs.
Un produit dit « bio » est issu d’une agriculture répondant à des dispositions européennes minimum. Or, le pesticide que les producteurs ont été exceptionnellement autorisés à utiliser sur leurs cultures destinées au biocarburant est proscrit du cahier des charges bio.
Les acteurs favorables au bioéthanol (agriculteurs, constructeurs automobile et assureurs) mettent en avant le fait que les végétaux, en absorbant le CO2 au moment de leur croissance, compensent le CO2 rejeté au moment de leur consommation en tant que biocarburant.
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) relève que le calcul ne prend pas en compte les rejets de CO2 liés à la production, transformation et commercialisation. Par ailleurs, l’Institut met en garde sur le risque de priorisation des efforts de recherche et d’innovation sur le biocarburant au détriment de l’agroalimentaire.
Pour les écologistes de la région, la piste du biocarburant écarte toutes initiatives de réduction du transport individuel et « vole » les surfaces agricoles destinées à la production alimentaire.
Source : France 3