Bien que l’Afrique soit un acteur majeur dans la production d’oranges, la filière africaine reste peu présente dans l’industrie de la transformation.
Au niveau mondial, la saison 2020-2021 a connu une embellie avec un cours du jus concentré à $2100 la tonne, soit $300 supplémentaires depuis le début de la saison et un niveau de prix jamais enregistré depuis 2017.
La hausse des prix est principalement due aux à la baisse des productions brésilienne et américaine, victimes d’une météo défavorable. Le Brésil et la Floride ont produit 30% d’oranges en moins alors que la demande s’est maintenue alors que les prévisions de production restent à la baisse.
L’Afrique ne profite pas de cette hausse des cours. Bien que le continent assure 65% des exportations mondiales d’orange, il ne dispose pas d’une capacité de transformation élevée :
- Afrique du Sud : 17% ;
- Egypte : 10% ;
- Maroc : 5%.
Le Brésil transforme 70% de sa production d’orange tandis que le continent africain exporte majoritairement sa production non transformée.
L’association Citrus Growers (CGA) a estimé qu’en moyenne la tonne d’orange exportée rapporte 20 fois plus qu’un écoulement auprès des transformateurs locaux.
Ce déséquilibre empêche la création d’une filière africaine à plus forte valeur ajoutée comprenant des activités de transformation, avec, à la clé, la création d’emplois.
Source : Agence EcoFin