Biocarburants, échanges internationaux et relations avec la Chine… Biden était attendu sur plusieurs sujets agricoles.
Biden a d’ores et déjà réorienté des budgets votés par le Congrès en raison de la crise du Covid, pour prioriser les producteurs de fruits et légumes et les circuits courts. Il mène aussi une réflexion sur la filière dite stratégique de l’agroalimentaire :
- Agriculture diversifiée ;
- Sécurité alimentaire ;
- Qualité nutritionnelle…
La question du bioéthanol est traitée plus timidement par le nouveau Président, elle concerne la motorisation thermique dont l’avenir s’est un peu assombri.
Quant aux relations avec la Chine, elles restent celles de deux rivaux stratégiques. Biden, contrairement à Trump, s’affiche comme un allié de l’Europe dans une volonté de faire front collectivement l’Empire du Milieu, bien que la signature d’un accord incluant l’agriculture demeure irrecevable pour l’Europe.
Les ménages, comme en Europe, se préoccupent d’abord d’un système agroalimentaire durable et respectueux. Mais la puissance des lobbies OGM et le poids de l’agriculture industrielle compliquent une éventuelle transition. La crise sanitaire a pourtant démontré les risques de la concentration des activités agroalimentaires entre les mains de quelques géants, à l’image des 3 ou 4 entreprises nationales qui assurent 80% de l’abattage. Lorsque l’un des abattoirs a dû fermer en raison du virus, c’est une région entière qui s’est retrouvée privée de vie économique, sans activité alternative.
Biden n’a certainement pas à craindre de révoltes paysannes mais il devra affronter ces puissants lobbys de l’agroalimentaire avant de pouvoir soumettre au vote le prochain programme Farm Bill pour la période 2022-2027.
En attendant, pour le syndicat agricole démocrate National Farmers Union, l’élection de Biden est l’occasion de s’imposer un peu plus auprès des farmers américains, plutôt républicains
Source : Terre-Net