A l’instar du Nutri-Score, le gouvernement français prépare un étiquetage Eco-score d’ici la fin de l’année. Il reprendra sans doute les catégories (A à E) et les couleurs de son grand frère.
Ce projet inquiète les éleveurs bovins, y compris sa filière bio qui tentent d’intervenir sur les critères du dispositif Eco-score qui sera communiqué aux consommateurs.
L’élevage bovin, contrairement aux autres, a le mérite d’offrir de l’espace de pâturage à 90% de son cheptel. En bio, la condition de vie de l’animal est encore améliorée avec une croissance plus lente et une durée de vie plus longue.
Malheureusement, cette présence accrue dans le milieu naturel et la durée de vie allongée peuvent peser défavorablement sur les données d’étiquetage Eco-Score.
La fédération des producteurs de viande, Interbev, s’est invitée dans la mise en place du dispositif afin de garantir une notation en soutien à la qualité et au bien-être animal.
Quelle est la méthodologie ACV ?
L’analyse du cycle de vie s’appuie déjà sur des données publiques pour classer 2500 produits alimentaires. Mais Interbev lui reproche de ne pas prendre en compte les aspects particuliers du métier comme les actions en faveur de la biodiversité, notamment l’absence de pesticides.
Si la méthode de calcul n’est pas révisée, les élevages industriels américains seront mieux notés que les élevages français, selon les représentants de la fédération. L’élevage intensif se retrouvera favorisé.
Source : L’Obs