Le marché mondial du houmous représente, aujourd’hui, un chiffre d’affaires annuel de $2 milliards. Il passerait à $ 6,7 milliards en 2027. Aux Etats-Unis, ce marché a explosé, passant d’un chiffre d’affaires de $ 5 millions en 1996 à $ 725 millions en 2016. Mais ce plat ancestral serait aujourd’hui menacé de disparition du fait du changement climatique. Les répercussions sociales en seraient dramatiques : 20% de la population mondiale – particulièrement dans les trois principaux pays – producteurs que sont l’Éthiopie, l’Inde et le Pakistan – dépend du houmous comme principale source de protéine. En 2018, il y eut une pénurie mondiale de pois chiches à cause de la sécheresse en Inde qui fournit 60% de la production mondiale. Comme la plupart de nos cultures, les pois chiches de culture manquent de diversité génétique. Le changement climatique les rend particulièrement vulnérables aux parasites et aux maladies selon la FAO. Les pois chiches sont particulièrement riches en protéines, en fibres et micronutriments et pauvres en gras. Ils sont aussi bénéfiques à l’environnement car ils absorbent le nitrogène atmosphérique alors qu’ils n’en ont pas besoin comme fertilisant. Si les pois chiches sont à la mode dans les recettes vegan dans les pays occidentaux, ils sont cultivés et mangés depuis 10 ans en Mésopotamie.
Source : ft.com