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Le méthane, gaz à effet de serre plus puissant que le dioxyde de carbone, est aujourd’hui responsable d’une part significative de la montée en flèche de la température mondiale. Bien qu’il soit moins médiatisé que le CO2, la réduction des émissions de méthane doit faire l’objet de mesures urgentes.
Sources et Impact des émissions de méthane
Le méthane est produit par des sources naturelles et anthropiques. Il se propage naturellement dans les zones humides, avec l’aide des termites et éruptions volcaniques. Cependant, le gros des émissions de méthane est dû aux activités humaines dont, principalement, l’ agriculture, la gestion des déchets et l’industrie des combustibles fossiles.
En matière agricole, la principale source d’émission de CO2 est la fermentation entérique des ruminants et la gestion des fumiers. La seconde source d’émissions de méthane réside dans la décomposition anaérobie des déchets organiques des décharges.
L’impact du méthane sur l’environnement est loin d’être symbolique, malgré sa concentration relativement faible dans l’air : le potentiel de réchauffement global du gaz méthane est, aujourd’hui, environ 84 fois supérieur à celui de CO2. Le méthane est responsable de 30% de l’accroissement du réchauffement climatique. Le méthane se dégrade également en ozone troposphérique, un polluant dangereux pour l’homme.
Stratégies de réduction des émissions de méthane
Á cet égard, l’adoption de technologies spécifiques pour la capture et l’élimination du méthane dans les pays à haut niveau d’émission est urgente.
La collecte des déchets s’est nettement améliorée. Citons en particulier le tri des déchets organiques et la production de biogaz. Ainsi, le nombre de nouvelles unités de captage du biogaz augmente rapidement, transformant ainsi les sites d’émission en sources d’énergie renouvelable.
En matière d’élevage, l’ajout d’additifs alimentaires tels que les graines de lin ou les algues à la diète des ruminants peut réduire la production d’émissions de méthane de manière significative. En outre, les pratiques de maîtrise des déchets et du compost du fumier peuvent limiter les quantités de méthane émises.
L’efficacité énergétique industrielle, c’est à dire la détection et la réparation des fuites de gaz naturel à l’aide de technologies avancées et l’utilisation des technologies modernes dans le cadre de la production sont essentielles pour limiter drastiquemen les émissions. Les sources d’énergies renouvelables c’est-à-dire le solaire, l’éolien, l’hydroélectrique et le géothermique permettent de réduire la dépendance aux énergies fossiles, source principale de méthane.
MethaneSat, une révolution dans la surveillance des émissions de méthane
Dans ce monde où les préoccupations environnementales grimpent en flèche, un nouveau satellite, MethaneSat, promet de révolutionner la manière dont nous mesurons et gérons les émissions de méthane à l’échelle mondiale. Véritable bijou technologique, ce satellite, de la taille d’un appareil ménager, va nous offrir une perspective inédite sur le méthane.
MethaneSat se destine principalement à la cartographie des fuites de méthane émanant des industries pétrolières et gazières. Cette technologie d’avant-garde intervient à un moment décisif, comme le montre la récente crise au Kazakhstan, où une fuite massive a projeté 127 000 tonnes de méthane dans l’atmosphère.
Malgré tout, il existe plusieurs défis, notamment le coût initial élevé de plusieurs technologies de réduction de méthane, l’incertitude quant aux sources d’émission complexes et aux réglementations.
Une meilleure concertation entre le gouvernement, les entrepreneurs et la société civile est indispensable. Par exemple, les politiques de régulation incitatives telles que les subventions et les carottes fiscales sont de puissants leviers pour encourager les investissements.