Comprendre les enjeux de l'agriculture

Des scientifiques pakistanais ont mis au point un procédé permettant de filtrer l’eau avec de l’écorce de pastèque. Ce mécanisme de filtrage coûterait six foins moins cher que les méthodes traditionnelles. Cette découverte pourrait être capitale pour l’Afrique où l’eau est souvent polluée et la pastèque très cultivée. L’écorce de pastèque éliminerait de façon efficace l’arsenic des eaux souterraines. Selon l’OMS l’empoisonnement à l’arsenic d’origine aquatique frappe 140 millions de personnes dans 50 pays ; 43 000 en meurent chaque année. Les pays les plus touchés sont asiatiques : Népal, Bangladesh, Inde, Chine et certaines régions d’Europe et d’Amérique. L’OMS ne dispose pas de statistiques pour l’Afrique. Mais la pastèque y est abondamment cultivée : elle arrive au 7ème rang (avec les melons) des produits exportés par l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Sur le plan technique, le filtre est produit par un traitement des écorces de pastèque avec du sel de xanthate qui retient l’arsenic. Le xanthate est produit par réaction de l’alcool avec l’hydroxyde de sodium ou de potassium et le sulfure de carbone. Un prototype de filtre qui traite 20 litres d’eau par jour et dure six à huit mois coûte environ $ 32.

Source : Ecofin Hebdo