L’agriculture américaine est entrée dans une course effrénée à l’utilisation massive de produits agrochimiques de plus en plus puissants pour lutter contre des mauvaises herbes sans cesse plus résistantes aux herbicides. Ce cercle vicieux est à l’origine de l’utilisation du dicamba, dernier né des herbicides de Monsanto, estimé 75 à 400 fois plus puissant et destructeur pour les cultures environnantes que le glyphosate.
Monsonto est soupçonné d’avoir procédé à des tests insuffisants sur la volatilité de son herbicide probablement pour ne pas retarder son homologation. Des chercheurs américains estiment à au moins 1,5 million d’hectares la superficie des cultures abîmées par le dicamba. Lorsqu’il est emporté par les vents lors de son épandage, le dicamba ravage le soja et les cultures non génétiquement modifiés. Les États agricoles comme l’Iowa, l’Illinois et le Minnesota seraient les plus touchés.
Carole Ivaldi
Source : The Washington Post (29/08/2017)