Comprendre les enjeux de l'agriculture

Le lobbying industriel ne s’intéresse pas qu’aux organismes publics nationaux, il tente aussi  d’influences aussi les organisations internationales.

Plusieurs ONG ont adressé un courrier aux  instances européennes pour les alerter sur les risques encourus par l’influence des industries agroalimentaires sur les instances des Nations Unies qui oeuvrent pour une amélioration des systèmes alimentaires.

L’accord de partenariat récemment signé entre la FAO et CropLife International, une association représentative des entreprises agrochimiques et semencières, inquiète les ONG. Selon elles, ce type d’alliance biaise les actions proposées en faveur de nouveaux systèmes alimentaires mondiaux, notamment sur le plan de la réduction de l’usage des pesticides.

Des représentants de la société civile et de peuples autochtones, des agriculteurs, des pêcheurs et des scientifiques ont, eux-aussi, interpelé le Directeur général de la FAO sur la nécessité de  préserver la liberté de fonctionnement de l’institution.

La crainte des organisations est de voir l’activité de la FAO et des instances de l’ONU glisser vers des politiques intéressées, au détriment de l’intérêt général. Les groupes agroalimentaires  internationaux ont déjà la capacité d’agir sur l’ensemble de la chaîne quelles que soient les frontières. Leur ouvrir un espace d’expression au sein de la FAO ne fera que renforcer leur pouvoir sur l’important levier économique, social et politique que représente l’alimentation.

En 2009, le Comité des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a été désigné comme principale plateforme inclusive de travail sur la question alimentaire. Il dispose de son propre groupe d’experts sur la sécurité alimentaire (HLPE). Aujourd’hui la FAO propose de nouvelles collaborations qui risquent d’affaiblir le rôle du CSA et orienter les décisions et les actions selon des intérêts plus marchands.

Source : inter-reseaux.org