Comprendre les enjeux de l'agriculture

Selon le réseau d’économistes agricoles Agri Benchmark Cash Crop réuni à Berlin, il y a quelques jours, sous la direction de l’Institut de recherches von Thünen, les grandes cultures sont soumises à des exigences croissantes qui vont freiner leur développement et l’accroissement de la production.  Parmi celles-ci, citons le scepticisme de l’opinion publique vis-à-vis de l’agriculture intensive mais aussi des éléments objectifs tels que la pollution des eaux par les nitrates et l’utilisation  des pesticides qui ne sont pas sans conséquence sur la santé publique. Autant d’éléments qui poussent et vont pousser à l’avenir les agriculteurs à adopter de nouvelles méthodes dans la conduite de leurs cultures. Mais qui ne sont pas, à ce stade, aussi productives.

En attendant, les pays qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes développent leur production sans entrave, à l’instar de la Russie qui domine désormais le marché mondial du blé. Dans ce pays le coût très faible des intrants, en particulier de l’azote, celui très bas de la main d’œuvre et les  dévaluations successives du rouble ont créé des conditions très favorables à la céréaliculture. La Russie a exporté en 2016 plus de blé que tout les autres pays, et les pronostics pour 2017 annoncent un nouveau record. C’est également le cas de Argentine.  La diminution massive des taxes à l’exportation et des autres barrières commerciales ont fait que les producteurs argentins ont engrangé des gains allant jusqu’à 50 $ la tonne de blé. Les surfaces mises en culture continuent à s’étendre et l’Argentine est en chemin pour devenir un grand acteur sur le marché mondial.

(Socopag)