Le défi alimentaire, selon la FAO, est d’assurer à la population mondiale une alimentation durable, c’est-à-dire nutritionnellement adéquate, culturellement acceptable, protectrice de l’environnement, économiquement équitable et accessible. Les chercheurs de l’INRA et Montpellier SupAgro viennent de démontrer que cet objectif n’est réalisable que si se produisent des substitutions entre grands groupes d’aliments (protéines, lipides, glucides, fibres, vitamines, minéraux et acides gras essentiels) sans changer l’apport global en calories. Ces substitutions concernent avant tout le remplacement des calories provenant des produits gras et sucrés et des boissons alcoolisées par des calories issues des féculents, des fruits et des légumes. Par ailleurs, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (EGES), la consommation des produits d’origine animale, dont la charcuterie, doit baiser et donner lieux à une substitution viande/végétaux. Ainsi, selon le modèle élaboré, il « suffirait » que la consommation journalière de viande en France, par exemple – 110 g pour les femmes et 168 g pour les hommes – diminue de 32% pour les femmes et 62% pour les hommes pour que l’équilibre nutrition-environnement-biodisponibilté soit respecté. Cet équilibre suppose une réduction d’au moins 30% de plusieurs impacts environnementaux dont l’EGES, l’eutrophisation et l’acidification.
Source : INRA