Comprendre les enjeux de l'agriculture

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[1] Sur  ce point, les avis des prospectivistes ont longtemps divergé. Après la crise de 2007-2008, IIASA (International Institute for Applied Systems Analysis) a considéré que pour les pays africains, 25% seulement du potentiel de rendements étaient réalisés et que la marge de progression de l’intensification était donc considérable. A l’opposé, le scénario de l’INRA et du CIRAD (France), « Agrimonde », estimait que l’augmentation de la production viendra d’ici 2050 de la hausse des superficies, au prix d’une nouvelle vague de déforestation et  avec une hausse des rendements très modeste, en raison des contraintes socio-économiques qui pèsent sur la paysannerie (INRA-Cirad, 2009). Ce dernier scénario est confirmé par la nouvelle version d’Agrimonde-Terra (Le Mouël et al., 2018).

[2] Au Burkina Faso, par exemple, Dimobe et al. (2015) estiment qu’entre 1984 et 2013, les sols nus et les terres agricoles ont augmenté respectivement de 19 % et 90 %, tandis que les forêts, les galeries forestières, les savanes arborées, les savanes arbustives et les plans d’eau ont diminué de 19 %, 19 %, 5 %, 45% et 31 %, respectivement.

[1] Chiffres de la Land matrix (www.landmatrix.org). Ces données comprennent les opérations à tous les stades, de l’expression d’intérêt aux opérations qui ont ou pas abouti.

[2] Sans compter aussi les facteurs sécuritaires qui contrarient l’accès aux aires utiles. Les guerres civiles et l’instabilité politique, singulièrement dans le Sahel, en Centrafrique et dans l’est de la RD Congo, excluent une large frange de terres de l’extension des capacités agricoles.

[1] La dégradation des terres est définie par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) comme : « la réduction et la perte de la capacité de production organique ou économique des terres à produire. La dégradation des terres est souvent causée par les activités humaines, et exacerbée par les processus naturels tels que le changement climatique et la perte de la biodiversité » (UNCCD, 2019). Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, consacré aux relations climat-sols est particulièrement alarmiste : d’ici 2030, la dégradation des sols des zones agricoles pourrait affecter 225 millions d’ha (GIEC, 2019). Sont menacées autant les régions à hautes densités humaines (vallée du Rift kenyan, hauts plateaux éthiopiens, régions des Grands Lacs, hautes terres malgaches, Afrique australe du Cap à Maputo), que des espaces peu peuplés.

[1] Certains chercheurs (J. Chamberlin et al., 2014 ; T.S. Jayne et al, 2014) parviennent à un résultat plus optimiste puisqu’ils estiment qu’il y a au sud du Sahara 225 millions d’hectares de terres disponibles cultivables avec « un potentiel de production moyen ou élevé, nécessitant un apport en capital modeste ou élevé ». La différence vient d’une estimation optimiste de l’état des sols incultes.

[2] Le modèle IASA’s Global Biosphere Management Model (GLOBIOM) développé par l’International Institute for Applied Systems Analysis peut être utilisé pour analyser la concurrence pour l’utilisation des terres entre l’agriculture, la foresterie, l’élevage et la bioénergie. Le modèle a une couverture sur 30 régions. Il  permet d’explorer les divers compromis autour de l’utilisation des terres et des services écosystémiques (Lesiv, 2017).

[1] Annuaire statistique de la FAO : www.fao.org/faostat/ Données de 2017. Les données sur les disponibilités et potentiel en terres révèlent d’importantes divergences. Elles sont fondées sur des données statistiques et/ou sur des images satellite, et enregistrent soit les différents types de couverture du sol soit l’usage qui en est fait. Trois bases majeures existent : IIASA (International Institute for Applied Systems Analysis, Schloss Laxenburg,Vienne), SAGE (Center for Sustainability and the Global Environment, University of Wisconsin-Madison) et FAOSTAT qui compilent des données à partir des statistiques nationales et d’enquêtes auprès des États. Les méthodes sont différentes. Les statistiques de la FAO dépendent de la qualité et de l’homogénéité des données fournies par les Instituts de statistiques nationaux. Le manque de précision des notions, en particulier des prairies et pâturages, des jachères naturelles ou améliorées, entraîne une surestimation, des terres cultivables notamment dans les zones sahéliennes (OCDE, 2013a).

[2] Certains pays sont particulièrement riches en terres potentiellement cultivables. Sur 97 millions d’hectares de surfaces agricoles utiles en Afrique du Sud, moins de 13 % sont cultivées. Les ratios sont voisins dans les autres pays disposant de terres abondantes, à Madagascar, au Soudan, au Mozambique, en RD Congo. En Afrique de l’Ouest le rapport surfaces cultivées sur potentiel agricole était de 25 % en 1961 et de 38 % en 2012 (OCDE, 2013a).

[3] Selon World Database on Protected Areas (WDPA). Les aires sont « protégées » quand elles reçoivent une protection en raison de leur valeur écologique et où l’activité agricole est explicitement prohibée (catégorie Ia, Ib, II, III, IV de l’UICN, zones humides reconnues par la convention Ramsar, sites classés par l’Unesco  (Man and the Biosphère Program).

[4] Les divergences dans les méthodes et donc dans les données sont nombreuses. Certaines catégories peuvent prêter à confusion, comme les savanes et les «prairies et pâturages permanents» qui peuvent être naturels ou spontanés et être utilisés ou non. Les catégories des «terres forestières»  et des « zones arborées » qui recouvrent aussi des savanes arborées si le couvert forestier est supérieur à 10% et les jachères et friches qui s’inscrivent dans des rotations de cultures et dont la définition sont également peu précises (Merlet, 2013).

[5]  FAOSTAT (2017 donne une superficie de 703 mha pour les prairies, mais le chiffre inclut pour un tiers des terres incultes.

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