Déjà menacée par une démographie galopante et la construction du barrage de la Renaissance en Éthiopie, l’Egypte tente de réguler la gestion de sa ressource en eau sur le territoire national.
Elle envisage de légiférer sur une série de mesures (134) en faveur de la protection de la biodiversité : redevance sur l’utilisation de l’eau d’irrigation, recyclage des eaux usées pour l’agriculture…
Les agriculteurs qui pompent d’énormes quantités d’eau dans le Nil pour leurs besoins agricoles devront s’acquitter d’une redevance d’environ 80$ pour obtenir une licence renouvelable les autorisant à le faire pour 5 ans et. Cette mesure concerne 2% des agriculteurs. Les autres exploitants utilisent les petits canaux d’eau subventionnés, dont la rénovation se poursuit pour endiguer les gaspillages.
Le texte prévoit aussi de limiter les cultures trop consommatrices d’eau, d’interdire le pompage souterrain et de verbaliser la coupe d’arbre sur le domaine publique (jusqu’à $319).
Et enfin, l’Egypte envisage d’organiser une partie de l’approvisionnement d’eau par dessalement.
Le pays doit opérer sa transition très rapidement s’il ne veut pas se retrouver en pénurie d’eau douce dès 2025. Un scénario qui provoquerait une chute de presque 50% de sa production agricole d’ici 2060. Depuis dix ans, ce secteur est en baisse, – 5 points depuis 2012, même s’il pèse encore 11% du PIB (Études économiques – BNP Parisbas)
Sources : Afrik21 et Ecofin