Le réchauffement climatique met en péril les réserves d’eau. La gestion mutualisée et équitable de cette ressource garantit la production de denrées dans les zones les plus pauvres.
Houssine, producteur tunisien de dattes, grenades et légumes, est familier de cette pratique, il possède des terres dans une oasis tunisienne et partage la ressource hydrique avec ses homologues locaux. Ils sont tour à tour irrigués grâce par le système des séguias, des canaux d’irrigation qui amènent l’eau de la source jusqu’aux parcelles.
Autour des sources de Tozeur, Gafsa et Gabès, les terres et les ressources sont encore gérées collectivement par les tribus. Ce système de partage ancestral répond aux objectifs de développement durable, notamment l’ODD n°6 qui prévoit un accès viable à l’eau pour chacun.
La pratique des communs est aussi largement utilisée en Égypte, en Syrie, en Irak, en Arabie Saoudite ou au Yémen.
Une accélération des privatisations aux exploitations pourrait mettre fin au partage équitable des ressources.
Abdelmajid Fourati, président du conseil des terres collectives de la tribu des Ouled Chrai, reconnaît que si les maisons et terrains relèvent de la propriété privée, les pâturages environnants restent un bien collectif géré par la tribu.
Source : Courrier International