L’Afghanistan a décidé de s’approprier une partie des ressources en eau issues des cours d’eau qui traversent le pays, et ce, au détriment des pays voisins impuissants.
Il y a tout d’abord le canal Koch-Tepa, alimenté par l’Amou-Daria et dont la construction a été lancée en 2022, long de 2500 kilomètres et large de 100 mètres il doit alimenter plusieurs régions agricoles.
En aval du projet, l’Ouzbékistan et le Turkménistan craignent d’être en difficulté alors qu’ils subissent déjà une sécheresse sévère et que le niveau du fleuve Amou-Daria n’est qu’au 3/4 de son niveau habituel.
Un deuxième projet comprenant un complexe hydroélectrique, dénommé Dasht-e-Jun, utilisera le débit de la Panj, une rivière qui sépare l’Afghanistan du Tadjikistan.
Ces deux projets pourraient empêcher l’Amou-Daria, fleuve principal d’atteindre la Mer d’Aral, entraînant une crise économique et sociale.
L’Afghanistan n’est pas engagé par la Convention des Nations unies sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux, et les Talibans, considérés comme une organisation illégale, ne peuvent intégrer ce traité.
Source : Courrier International