Depuis cinq ans, l’Europe observe que les importations d’urée remplacent les achats d’ammonitrate alors que le continent s’est spécialisé dans la production de ce dernier.
L’urée est un engrais azoté moins cher mais qui génère une pollution atmosphérique supérieure, pour une efficacité moindre. En effet, l’ammonitrate génère dix fois moins d’émissions d’ammoniac par unité d’azote que l’urée.
S l’ensemble des agriculteurs européens passaient à l’ammonitrate, environ 60% des pertes ammoniaquées liées à l’usage agricole pourraient être évitées.
Yara, producteur norvégien d’engrais alerte sur la volatilité du prix de l’urée, de plus en plus présente à l’échelle mondiale alors que l’ammonitrate, plus sécurisante, est produite localement.
Par ailleurs, l’envolée des prix du gaz qui entre dans la fabrication des engrais pèse sur l’agriculture et offre aux défenseurs de l’agroécologie l’opportunité de relancer la question de la transition agricole vers un modèle de cultures plus résilientes.
Source : La Tribune