Dès leur début, les fermes verticales sont apparues comme une solution aux terres perdues par l’agriculture. La création de ces espaces verticaux de production, bien gérés en terme d’intrants et de gestion, semble idéale.
Mais cette optimisation se fait au prix de surcoûts parfois risqués pour les exploitants, à l’image de la ferme urbaine Agricool, récemment mise en redressement judiciaire.
L’industrie de l’agriculture verticale affiche une précision qualitative dans la surveillance des cultures et quantitative dans les données économiques liées aux sites. Cet « hyper contrôle » implique des investissements technologiques importants soutenus par des levées de fonds auxquelles n’accède pas l’agriculture classique.
Les exploitants de fermes verticales doivent par exemple maintenir artificiellement un environnement favorable aux cultures 24 heures sur 24 par des apports en lumière, climatisation, ventilation, humidité … le tout sous la surveillance de logiciels. Ces fermes emploient moins de main d’œuvre mais le personnel est plus qualifié et pèse plus lourd dans les charges de fonctionnement.
La culture en fermes verticales ne se prête pas à toutes les denrées agricoles et à toutes les bourses. Les opportunités de marché concernent :
- Les plantes à visée pharmaceutique ;
- Certains fruits comme les fraises ;
- Les plantes aromatiques.
Selon Peter Tasgal, consultant en agroalimentaire et expert financier du secteur, les investisseurs qui engagent des fonds sur cette nouvelle forme de culture doivent en considérer les limites :
- Le marché total adressable (TAM) ;
- Analyse des prix du marché et de la marge bénéficiaire ;
- La taille de l’exploitation par rapport au volume de la demande.
L’expert conclut qu’une exploitation appelant un fort investissement pour une faible capacité de production doit s’assurer de ses marges.
Source : AgFunderNews