WILLAGRI
L’agriculture familiale est un pivot central du secteur agricole mondial : 60% de la nourriture consommée en est issue et 40% de la population active mondiale y travaillent.
Elle a totalement sa place dans les réflexions et politiques actuelles car elle coche beaucoup de cases :
- Moins invasive pour l’environnement et le climat ;
- Plus propice à la biodiversité et au respect du territoire qu’elle occupe ;
- Accessible à une main d’œuvre peu qualifiée ;
- Garante d’une alimentation suffisante pour les familles d’exploitant ;
- Contribue aux circuits courts
C’est sans doute sur ce dernier aspect que l’agriculture familiale doit être appréciée. Le continent africain, en proie aux famines, produits des denrées pour des pays industrialisés déjà en situation de surconsommation.
Il n’existe pas de définition précise pour caractériser l’agriculture familiale. Elle est variable selon la géographie, les sols et l’organisation sociale des groupes d’individus. Le seul point commun est que son exploitation assure la survie alimentaire et le revenu des familles exploitantes sans distinction de budget.
L’ONG SOS FAIM soutient ce mode de production agricole auquel elle reconnaît la capacité de produire beaucoup sur une petite surface dans la diversité et le respect de l’écosystème tout en apportant une sécurité alimentaire locale.
Créée en 1964 à la suite d’un appel de la FAO, l’ONG s’active sur tous les continents et promeut l’agriculture familiale auprès des institutions, coopératives, écoles ou tout organisme de promotion locale pour motiver les plus jeunes à préserver ce mode de production.
Elle a créé un panel d’outils qui présentent l’agriculture familiale au public, à travers une plateforme pédagogique, des infographies, des vidéos, des photos et des témoignages. Ceux-ci peuvent être prêtés ou faire l’objet d’une animation par l’ONG (contact).
SOS FAIM fait aussi remarquer que cette filière, qu’elle appelle l’agriculture familiale durable (AFD), génère un environnement économique vertueux. Pas de spéculation, les gains issus de l’exploitation sont majoritairement réinvestis dans l’outil de production et profitent au maintien de l’agriculture locale, des emplois et du foncier agricole.
Source : SOS FAIM