Comprendre les enjeux de l'agriculture

Depuis fin 2020, les cours du soja, du colza et de l’huile de palme ne cessent de grimper, notamment sous l’effet des importations chinoises.

Selon les experts, la tendance devrait se prolonger en raison de l’incertitude liée à la situation sanitaire et à l’inquiétude alimentaire qu’elle génère.

L’épisode chinois de la fièvre porcine qui a décimé le cheptel et obligé la Chine à reconstituer ses élevages et reprendre les importations a  indéniablement joué un rôle dans la flambée des prix. L’indice FAO des prix des huiles végétales a d’ailleurs atteint début mars son plus haut niveau depuis 2012.

Tous les marchés constatent des prix au plus haut : en France le colza a augmenté de 25% depuis décembre. Le prix de l’huile de tournesol atteint 1800 dollars sur le marché « spot » qui fixe les prix utilisés dans les transactions au comptant, par opposition aux contrats à terme. Ce niveau de prix frise l’ultime record de 2008, établi à 1900 dollars. En cause, de faibles récoltes en Russie et en Ukraine.

Avec de prochaines récoltes moyennes et une demande chinoise qui ne s’essouffle pas, les experts tablent sur un maintien des cours.

Selon Arnaud Rousseau, président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux (FOP), la plupart des transactions se sont faites avant la flambée des cours et n’ont pas réellement profité aux agriculteurs, à l’inverse, les investisseurs financiers peuvent jongler d’un secteur à l’autre : oléagineux le matin, pétrole ou acier l’après-midi….

A l’instar des citoyens, dans cette période de doute, les nations sur-achètent et sur-stockent, une posture qui entretient la hausse des prix. La Chine, par exemple, craint que la pandémie provoque un souverainisme alimentaire et que les pays exportateurs décident de privilégier leur demande intérieure.

Source : Terre-net