Le travail des enfants ne connaît pas la crise. Les Nations-Unies dressent un bilan toujours aussi alarmant : en 2020, 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont obligés de travailler, la moitié d’entre eux effectue des travaux dangereux. Une bonne moitié est âgée de 5 à 11 ans. Ils sont majoritairement employés par le secteur agricole (71%), le secteur des services (17%) et enfin celui de l’industrie (12%).
De nombreuses ONG luttent contre ce fléau humanitaire. L’interdiction pure et simple de l’emploi des enfants ne suffit pas. Il faut modifier les écosystèmes familiaux, sociaux ou économiques pour permettre aux populations d’offrir un meilleur avenir à ces enfants privés d’éducation.
Le Ministère du travail américain a débloqué un fonds de $ 5 millions dans le cadre d’un accord de coopération avec l’ONG CARE, afin que cette dernière engage une action en faveur des enfants employés dans la filière agricole éthiopienne, notamment dans les champs de café. Le projet est mené dans le cadre du programme She thrives du Bureau des affaires internationales du travail du Ministère du travail américain (ILAB).
L’action vise à réduire l’emploi de 10.000 femmes et enfants vulnérables exploités dans les zones de production principales, les districts des régions de Gedeo et Oromia au sud de l’Éthiopie. Les acteurs humanitaires doivent changer les mentalités et les traditions communautaires, fortement défavorables aux femmes et aux filles. La tâche est difficile parce que dans les zones rurales, les femmes ont peu bénéficié des évolutions de la société et sont prioritairement intégrées à la main-d’œuvre (70%), leurs enfants suivent dans les exploitations.
Par ailleurs, le café est la première exportation éthiopienne vers les États-Unis. Quatre millions de familles sont concernées : femmes et jeunes filles récoltent, lavent, trient…
A terme, une agence ouvrira ses portes et soutiendra et accueillera ces femmes et ces filles vulnérables.
Source : Commodafrica