Comprendre les enjeux de l'agriculture

En difficulté depuis trois ans, les sucriers pensent voir le bout du tunnel et constatent, pour le moins, un retour à l’équilibre.

Comme beaucoup de denrées de base durant la pandémie, le sucre a vu son cours grimper, en réponse à la frénésie des consommateurs, inquiétés par un risque de pénurie. Noël, Chandeleur, Saint-Valentin, et bientôt Pâques, viennent régulièrement stimuler la demande.

La filière espère qu’il s’agit d’un mouvement bien engagé : à moins de 10 cents d’euros la livre (environ 500 gr) en mars dernier, le sucre se négocie aujourd’hui aux alentours de 16 cents d’euros la livre.

Le sucre rejoint les rangs du maïs, blé, soja ou huile de palme, importés massivement par une Chine qui absorbe les excédents.

La météo capricieuse, notamment la sécheresse, a fortement impacté la production, comme au Brésil ou en Thaïlande. Les deux groupes français, Tereos et Cristal Union, ont même obtenu du gouvernement le droit de réintroduire les néonicotinoïdes pour trois ans.

Les prochaines semences contiendront à nouveau cet insecticide utilisé pour la protection des plantes contre les nuisibles. Seul bémol, il perturbe le système nerveux des insectes.

Par ailleurs, une indemnité de cent millions d’euros a été mise à disposition des producteurs pour les inciter à poursuivre la culture de la betterave face à un maïs ou un blé à l’avenir plus doré.