Dans l’article ci-dessous, la Fondation Avril recense les Initiatives internationales, publiques et/ou privées associant souvent des organisations internationales (ONU, FAO…) et régionales, des organismes de coopération internationale (Usaid, AFD…), des fondations privées (Fondation Gates…), des entreprises privées (Syngenta, Yara…) ou des ministères. Toutes se sont données pour mission d’améliorer la productivité de l’agriculture africaine et le sort de ses agriculteurs. Cette revue est la bienvenue car elle met un peu d’ordre dans notre connaissance d’initiatives foisonnantes dont les objectifs sont parfois redondants ou d’appréhension difficile. A conserver précieusement.
Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (Global Alliance for Improved Nutrition, GAIN)
Créée en 2002 lors d’une Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’enfance (Ungass II), GAIN est une fondation internationale basée en Suisse qui lutte contre la malnutrition. Elle met en place des partenariats publics-privés en vue d’assurer un soutien financier et technique pour fournir une meilleure alimentation à ceux qui courent le plus grand risque de souffrir de malnutrition. Elle est notamment impliquée dans la création de plateformes mondiales comme le Sun Business Network ou l’Initiative d’Amsterdam contre la malnutrition (aAm). Elle compte parmi ses financeurs l’AFD, la Fondation Gates, l’Usaid, l’Ukaid.
Alliance globale pour l’agriculture intelligente face au climat
(Global Alliance for Climate-Smart Agriculture, GACSA)
Lancée lors du Sommet de l’Onu sur le climat en septembre 2014, la Gacsa est une plateforme multi-acteurs réunissant 130 acteurs (États, secteur privé, organisation internationales, société civile et centres de recherche) pour accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale face au changement climatique. Elle vise à développer les connaissances, accroître les investissements publics et privés et promouvoir un environnement favorable à l’agriculture intelligente face au climat. Elle organise annuellement le Gacsa Forum.
Alliance globale pour les initiatives de résilience (AGIR)
Lancée en décembre 2012 à Ouagadougou, impulsée et financée par l’Union Européenne, l’Agir est une plateforme multi-acteurs visant à favoriser la synergie et la cohérence des initiatives de résiliences dans les 17 pays ouest africains et sahéliens. Placée sous le leadership politique et technique de la Cedeao, de l’Uemoa et du Cilss, l’Alliance s’appuie sur les plateformes et réseaux existants, notamment le rpca. Bâtie autour de l’objectif «Faim zéro» d’ici 20 ans, l’Alliance est un outil des politiques pour fédérer les efforts des acteurs de la région et de la communauté internationale autour d’un cadre commun et partagé de résultats. Cinq ans après le lancement de l’agir, dix pays ont adopté et commencé la mise en œuvre de leurs « Priorités résilience pays » (prp-agir).
Alliance pour une Industrie semenciére en Afrique de l’Ouest
(Alliance for Seed Industry in West Africa, ASIWA)
Lancée en 2015, cette plateforme multi parties prenantes a pour objectif de faire du plaidoyer et d’agir pour le développement du secteur semencier afin d’accroitre la production, la distribution et l’utilisation de semences certifiées en Afrique de l’Ouest. Elle regroupe les institutions régionales (Cedeao, Uemoa, Cilss, Hub Rural), des centres de recherche (Coraf, Cgiar*), des fondations (Syngenta, Agra), des semenciers (Afsta25), des organisations internationales (Fao), des organisations paysannes (Roppa), des bailleurs de fonds (Usaid).
Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra)
Inspirée par l’appel lancé par l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en faveur d’une «Révolution verte» purement africaine voulant améliorer la productivité des petites exploitations agricoles tout en protégeant l’environnement, l’Agra a été fondée en 2006 grâce à un partenariat entre la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates. L’Agra compte désormais un plus grand nombre de donateurs, dont des États, des organisations internationales, des agences de coopération, des fondations et des entreprises.
Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA)
Le Csa a été créé en 1974 en tant que comité intergouvernemental, hébergé par la Fao, avec l’objectif d’assurer le suivi de la mise en œuvre des engagements pris lors de la première Conférence mondiale de l’alimentation en 1974. La réforme de 2009 en a fait une plateforme multi acteurs qui émet des recommandations politiques consacrées à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Au-delà des 130 membres du Comité qui sont les États membres des Nations Unies, les membres de la société civile, du secteur privé, des fondations et des autres organisations internationales ont obtenu le statut de participants. Des mécanismes spécifiques (mécanisme de la société civile-MSC, et mécanisme du Secteur privé – msp) encadrent le travail et la représentation des acteurs de la société civile et des entreprises. Un Panel d’experts de haut niveau (hlpe) a également été mis en place en 2009 pour produire une expertise scientifique.
Feed the Future (FTF)
Lancée en 2010 par l’administration Obama, l’initiative Feed the Future est une stratégie quinquennale élaborée par 11 ministères et agences américains, après consultation de multiples parties prenantes, pour lutter contre la faim et l’insécurité alimentaire dans le monde. Ses objectifs sont la croissance du secteur agricole, l’augmentation de la production alimentaire et l’amélioration de la nutrition en particulier pour les populations vulnérables (femmes et enfants). Cette stratégie se concrétise par des investissements du gouvernement américain dans l’agriculture et la nutrition au niveau mondial, et dans des partenariats stratégiques avec le secteur privé. Ftf a ainsi déjà contribué à la création de prés de 5 000 partenariats publics-privés et a permis de lever plus de 830 millions d’investissements privés.
Forum africain pour la révolution verte (African Green Revolution Forum, AGRF)
Créé en 2010 par Yara et Agra, l’Agrf rassemble annuellement des décideurs politiques, des dirigeants d’entreprises, des producteurs agricoles, des experts et des institutions financières, pour élaborer des plans d’actions concrets pour la Révolution verte en Afrique. Le Forum axe ses efforts sur la promotion des investissements et des mesures de soutien politiques visant à accroître la productivité et les revenus des agriculteurs africains de manière écologiquement durable. Le forum de 2016 a réuni plus de 1 500 délégués venus de 40 pays et a été clôturé par un plan d’investissement de plus de 30 milliards de dollars. Il est appuyé par des organisations internationales comme la Fida et la Bad.