La fermentation gazeuse, une technologie prometteuse pour produire des protéines sans terres agricoles, fait néanmoins face à des défis liés à la viabilité économique, aux sources d’intrants “verts” et au scepticisme des investisseurs. Aerbio, une startup danoise, développe une bactérie non-OGM oxydant l’hydrogène pour produire des protéines riches, mais doit relever des défis de localisation et de coût des intrants gazeux. Les sources de dioxyde de carbone testées par Aerbio incluent des centrales à biomasse, des raffineries et des processus géologiques, mais le captage direct de l’air reste coûteux. La production d’hydrogène “vert” n’est pas encore prête à grande échelle, poussant Aerbio à se tourner vers des sources “bleues” comme le gaz naturel avec captage du carbone. Le design des bioréacteurs est crucial pour maximiser l’efficacité et minimiser les risques de contamination, Aerbio cherchant à simplifier les systèmes pour réduire les coûts. La technologie doit concurrencer directement d’autres protéines de haute qualité sur le marché, car peu de clients sont prêts à payer un premium pour les protéines vertes. Les essais récents montrent que les protéines d’Aerbio surpassent d’autres protéines unicellulaires en termes de digestibilité et de contenu protéique, mais les investisseurs doivent encore être convaincus de leur unicité.
Source : AFN