Comprendre les enjeux de l'agriculture

Entre 2003 et 2023, les recettes tirées des exportations de fruits par les pays africains ont été multipliées par cinq, passant de 2,04 milliards $ à 10,03 milliards $, selon un rapport conjointement publié par la FAO et l’OCDE, le 15 juillet 2025. Cette performance traduit également une croissance annuelle moyenne de 8,28 % des recettes générées par le continent grâce à ses expéditions de fruits sur deux décennies. Intitulé « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2025‑2034 », ce rapport précise que les exportations de fruits en Afrique concernent principalement les agrumes et le raisin de table, en raison de leur valeur unitaire plus élevée sur les marchés extérieurs. Avec 4,35 milliards $ de recettes en 2023, l’Afrique du Sud reste le premier exportateur de fruits du continent, concentrant à elle seule près de 44 % des recettes d’exportations réalisées sur le continent cette année-là. L’industrie sud-africaine a quadruplé ses recettes depuis 2003, principalement grâce à la filière agrumes qui produit et commercialise l’orange, la mandarine, le citron et le pamplemousse. Avec sa performance en 2023, l’industrie sud-africaine a réalisé près du double des recettes d’exportation de fruits de l’Égypte (2,46 milliards $), qui occupe la deuxième place parmi les exportateurs africains de fruits, devant le Maroc, qui termine sur la troisième marche du podium avec 1,65 milliard $ de recettes. Au total, ces trois pays auront engrangé 8,45 milliards $, soit 82 % des expéditions africaines de fruits en valeur en 2023. À ce trio de tête s’ajoutent la Tunisie (296 millions $) et la Côte d’Ivoire (258 millions $). D’après les projections établies par la FAO et l’OCDE, l’Afrique du Sud devrait continuer à tirer profit de la progression de la demande au Proche-Orient, notamment en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, ainsi que sur les marchés d’Extrême-Orient au cours des années à venir. Parallèlement le Maroc et l’Égypte, leaders en Afrique du Nord, pourraient capitaliser sur leur situation géographique pour «satisfaire la demande d’importations des marchés européens, qui est en hausse ».

Source : Agence Ecofin