L’agriculture sans labour, vise à réduire le travail mécanique du sol dans le but d’améliorer la santé des sols et limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cette nouvelle pratique agricole, connaît un développement marquant en Europe de l’Est. En 2023, dans le cadre de la politique agricole commune de l’UE, plusieurs pays ont mis en œuvre des techniques agricoles durables en vue de répondre aux défis climatiques et améliorer la résilience des cultures, tout en assurant la sécurité alimentaire.
Par exemple, en Pologne, l’agriculture sans labour s’étend grâce au soutien de la PAC, qui encourage ces pratiques réduisant les émissions, en favorisant la rotation des cultures. L’objectif est d’améliorer la biodiversité des sols et de diminuer l’érosion. De récentes études montrent que cette méthode réduit significativement les coûts du carburant et des intrants. Elles démontrent également que le sol sans labour peut séquestrer jusqu’à 10% de carbone supplémentaire, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
En Hongrie, où les conditions climatiques deviennent de plus en plus rudes, l’agriculture sans labour est particulièrement probante. Cette alternative aide à retenir l’humidité dans les sols, un avantage clé dans cette région très exposée aux sécheresses croissantes. Les chiffres montrent une augmentation de 15% des rendements en utilisant des techniques sans labour par rapport aux méthodes traditionnelles, particulièrement pour la culture du maïs et du blé.
En Roumanie, la mise en œuvre de l’agriculture sans labour contribue à protéger le sol contre les dégradations rapides, accentuées par les pratiques agricoles intensives. Grâce aux rotations de cultures et à l’intégration de couverts végétaux, la Roumanie a connu récemment une nette amélioration de la fertilité de ses sols. En effet, 12% des terres agricoles du territoire sont désormais exploitées à travers des pratiques sans labour, avec un soutien croissant pour élargir cette pratique à d’autres exploitations, notamment dans les grandes cultures.
Ces initiatives prisées par l’Europe de l’Est illustrent les efforts menés à l’échelle continentale pour prioriser une agriculture plus durable, où la réduction des pesticides et une meilleure gestion des sols deviennent un pivot dans les stratégies dessinées pour 2050. En intégrant des méthodes innovantes de gestion du sol et de l’eau, ces pays contribuent activement à la transition vers un modèle agricole résilient et moins polluant.