Greenpeace critique l’utilisation massive de pesticides en Europe, en citant plusieurs problèmes liés à leurs effets sur l’environnement et la santé publique. Cette étude est étroitement liée à l’objectif permanent de l’Union européenne de faire tout son possible pour réduire la quantité de pesticides qu’elle utilise. Toutefois, un certain nombre d’initiatives doivent encore être lancées.
En termes de consommation de pesticides, l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne ont atteint des niveaux dangereux au sein de l’Union européenne en 2021. Ces quatre pays figurent en effet parmi les principaux producteurs de biens agricoles de l’UE et parmi les plus gros utilisateurs de pesticides. Le rapport de Greenpeace souligne la nécessité d’agir pour réduire l’utilisation des pesticides en Europe. Même si des efforts sont faits au niveau européen, ils semblent encore insuffisants compte tenu de l’ampleur du problème. Il semble qu’une évolution vers des méthodes agricoles plus durables, telles que l’agroécologie ou l’agriculture biologique, soit nécessaire. Parmi les accusés, figurent le glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde. Classé comme probablement cancérigène, cet herbicide est mieux connu sous la marque commerciale Round Up de Monsanto et est lié à certaines OGM. Il a rencontré plusieurs problèmes de résistance, notamment aux États-Unis.
Cela implique non seulement des changements de politiques agricoles, mais aussi une évolution des mentalités et des habitudes de consommation à l’échelle de la société. Cependant, il faut reconnaitre les efforts de certains pays européens en matière de limitation des effets indésirables des pesticides. A titre d’exemple, après la Seconde Guerre Mondiale le DDT a été largement utilisé comme insecticide pour prévenir la propagation de maladies et protéger les récoltes à travers l’Europe. Pourtant en 1962, il a été interdit, vu ses nombreux dangers pour la réduction de la biodiversité agricole, ainsi que sur la santé humaine.