Après des attentats extrémistes intervenus dans le nord-est de la Chine, les autorités entendent contrôler plus fermement la zone et indiquent avoir ouvert des centres de formation professionnelle pour enrayer la dérive religieuse d’islamistes ouïghours.
A l’issue de leurs études, les étudiants seraient libres de signer un contrat de travail s’ils le souhaitent. Presque 600.000 musulmans ouïghours seraient ainsi embauchés dans les champs de coton au Xinjiang, une région du nord-est qui assure 20 % de la production mondiale de coton.
Le Center for Global Policy (CGP), un think tank d’analyse des systèmes géopolitiques, accuse Pékin d’avoir obligé ces Ouïghours à la cueillette du coton et au suivi de cours d’idéologie sous étroite surveillance policière.
Adrian Zenz, anthropologue allemand, connu pour ses travaux sur la politique chinoise dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang et au Tibet, a récemment publié un rapport qui qualifie de « travail forcé » l’emploi des Ouïghours. Il convient que certains d’entre eux consentent à occuper ces emplois pour des raisons financières mais qu’il est difficile de juger de la liberté dont ils disposent réellement. Adrian Zenz explique que les autorités locales prétendent appliquer un programme de réhabilitation qui offrirait aux Ouïghours une opportunité de sortir de la pauvreté.
Les organisations de défense des droits de l’Homme vont plus loin et affirment que la région du Xinjiang abriterait plus d’un million de musulmans dans ces fameux camps qu’elles qualifient de “camps de rééducation”.
Les États-Unis et la France font pression sur la Chine afin que cesse une telle situation.
Les Américains ont banni les importations de coton en provenance du Xinjiang et la France a conditionné la signature de l’accord d’investissement Chine-UE à la ratification, par Pékin, des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) interdisant le travail forcé.
Sources : France 24 et Libération