Comprendre les enjeux de l'agriculture

Après les dégâts causés en Asie, le virus de la viande porcine menace sérieusement l’Europe. C’est l’Est du continent qui subit les premiers assauts de la maladie. En Roumanie, 300 cas ont été signalés en juillet contre 80 en juin et 30 en janvier. La Bulgarie a, de son côté, commencé les abattages des bêtes malades en sacrifiant 18 têtes contaminées en juillet. La Slovaquie a signalé son premier cas le mois dernier. La fièvre n’a pas encore touché les grands producteurs de viande de porc tels que l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Mais l’inquiétude y est vive. La Commission européenne est sur le pied de guerre. Elle a imposé aux 28 États membres de strictes mesures de contrôle et de prévention. Il est vrai que la Roumanie est particulièrement exposée à cause de la désorganisation et de l’inefficacité de son administration et du manque de courage de ses politiques soucieux de ne pas s’attirer l’hostilité des petits fermiers. L’an dernier, 200 000 bêtes y ont été abattues sans résultat probant. Le virus est transmis par les sangliers aux animaux d’élevage. Il a d’abord été signalé en Géorgie avant de se répandre en Ukraine, au Belarus et à Lituanie. Si, jusque là, il était confiné aux hordes de sanglier, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le virus de la fièvre porcine – qui  avait d’abord été repéré au Kenya au début des années 1900 – a rapidement envahi  la Chine et d’autres pays d’Asie l’an dernier, provoquant une violente hausse des prix de la viande de porc. 4 millions de porcs ont été abattus en Chine et, selon certains, le troupeau de ce pays pourrait être amputé de moitié cette année.

Source : ft.com