Greenpeace vient de publier un rapport intitulé : « Compte à rebours avant extinction : qu’attendent les entreprises pour agir ». On y lit que, depuis 2010, 50 millions d’hectares de forêts, soit l’équivalent de la surface de l’Espagne, ont été détruits au profit de l’agriculture. Ainsi, les différents engagements, pris en 2010, en marge de la conférence sur le climat de l’ONU à Cancun, par les entreprises membres du Consumer Goods Forum (CGF) n’ont pas été tenus. Les parties prenantes de ce réseau comprenant acteurs de la grande distribution, producteurs et entreprises de biens de consommation avaient alors indiqué qu’elles mettraient fin à la déforestation d’ici 2020 en travaillant à un approvisionnement responsable en matières premières. Les produits concernés sont, notamment, le soja, le cacao, l’huile de palme, le bétail, le papier et la pâte à papier. Depuis 2010, la surface occupée par les champs de soja au Brésil a augmenté de 45%, la production d’huile de palme en Indonésie a fait un bond de 75% tandis que l’empreinte de cacao en Côte d’Ivoire s’est intensifiée de 80%, selon Greepeace. « Pas une seule entreprise n’a été capable de démontrer qu’elle avait réellement accompli des efforts pour mettre fin à la déforestation dans sa chaîne d’approvisionnement. D’après les informations des quelques entreprises qui ont publié les données de leurs fournisseurs, toutes s’approvisionnent auprès de négociants ou de groupes de producteurs qui contribuent à la déforestation », ajoute l’ONG qui dit avoir demandé au début de 2019, à 50 acteurs du CGF de faire état de leurs progrès sur la question. Toujours d’après Greenpeace, la déforestation devrait s’aggraver d’ici 2050 avec l’accroissement de la consommation de viande, de la production de soja et, d’une façon générale, avec la croissance démographique. Rappelons que l’agriculture est responsable de 80% de la déforestation mondiale.
Source : Agence Ecofin