Comprendre les enjeux de l'agriculture

D’après l’ONG américaine Environmental Defense Fund (EDF), la culture du riz aurait le même effet sur le réchauffement climatique que 1200 centrales à charbon de taille moyenne sur une période de 20 ans. En d’autres termes, la riziculture serait aussi préjudiciable pour le climat que le total  des émissions issues des énergies fossiles émises par l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Grande-Bretagne réunies. Les émissions de gaz à effet de serre (GES) attribuées à la riziculture se composent essentiellement de méthane provenant de la décomposition en l’absence d’oxygène de la matière organique dans les parcelles de riz inondées. Les rejets de méthane dans les rizières représentent plus de 10% des émissions globales du secteur agricole. Cette pollution liée à la riziculture dans les zones inondées a notamment conduit en 2013, à la création de la plateforme pour la riziculture durable (Sustainable Rice Platform – SRP) sous l’égide des Nations unies et de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI). Cette norme définit des pratiques rizicoles permettant un usage efficace et durable des ressources dans la production rizicole mondiale. La pollution par la riziculture est encore sous-estimée. Il faut 1400 litres d’eau pour produire un kg de riz.  Or, le riz est la première céréale consommée dans le monde et la seconde céréale la plus cultivée après le blé..

Source : Agence Ecofin