Grâce au séquençage de 246 génomes de riz africains, sauvages et cultivés, les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et AfricaRice, avec l’aide du Commissariat à l’énergie atomique (CEA ) ont montré que la domestication par l’homme de la culture du riz en Afrique remonte à trois millénaires dans le nord du Mali. Selon la revue Current Biology, qui publie cette étude, l’apparition du riz en Afrique sous l’effet d’un changement climatique permet de conclure que les caractères génétiques du riz africain, résistant au stress hydrique et à certains pathogènes, pourraient aider la plante à s’adapter à de nouveaux changements climatiques. Ces données seront transmises à Africarice, créée en 1971, pour stimuler la recherche et la commercialisation du riz en Afrique, qui a déjà créé une espèce africaine le Nerica. Cette dernière, cultivée sur 1,7 million d’hectares, a permis de sortir 8 millions de personnes de la pauvreté dans 16 pays africains. Ces découvertes font penser aux chercheurs que l’Afrique a le potentiel pour devenir le plus grand producteur de riz du monde alors qu’elle en importe $ 7 milliards par an.
Source : Sciences et Avenir