A l’occasion de la réunion des ministres de l’Agriculture du G20 qui s’est tenue fin juillet à Buenos Aires (Argentine), les représentants des pays concernés* ont adopté une déclaration commune pour une gestion globale et responsable des sols en agriculture. Les territoires des pays du G20 représentent environ 60 % de la superficie agricole mondiale et ces pays sont à l’origine de 80 % du commerce mondial de produits alimentaires et agricoles. « La sécurité alimentaire est un lien important dans le processus de réalisation de la sécurité et de la paix » écrivent les signataires. Et « lutter contre la faim et améliorer la nutrition en augmentant la productivité et les revenus agricoles nécessite une gestion durable des ressources naturelles » et notamment des sols. Le G20 rappelle l’importance de sols sains, fertiles et productifs pour la sécurité alimentaire et la santé humaine. Or, plus de 10 millions d’hectares de terres cultivées sont perdues chaque année dans le monde en raison notamment de l’érosion, de l’extension urbaine, du développement des infrastructures,… « La réduction des terres disponibles pour la production alimentaire entraîne une dégradation irréversible de l’écosystème qui devient dramatique dans les pays en développement ou les régions à forte insécurité alimentaire » constate le G20. Le groupe des 20 premières économies mondiales se propose d’organiser la coordination internationale pour encourager la collaboration public-privé entre les industries, les gouvernements, les agences internationales, les associations d’agriculteurs. Les pays du G20 s’engagent à soutenir les actions en faveur de la séquestration du carbone, de la restauration des sols dégradés et de l’utilisation durable des sols.
OM (Socopag)
* Le G20 réunit 19 pays (Argentine, Australie, Brésil Canada, Chine, Allemagne, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Corée du Sud, Turquie, Royaume-Uni, Etats-Unis) et l’Union européenne. L’Espagne a le statut de pays invité permanent.