L’accord de libéralisation de échanges entre l’Union européenne (UE) et le Japon a été signé le 11 juillet dernier et entrera en vigueur en 2019. Cet accord ne sera pas sans conséquence sur les filières agricoles européennes puisque l’UE a exporté vers le Japon pour 6 milliards (Mrds) de produits agroalimentaires en 2016 et n’en a importé de ce pays que pour € 0,3 Mrds .
Selon l’Institut de recherche allemand Von Thünen qui a modélisé les conséquences de cet accord dit JEFTA pour Japan-EU Free Trade Agreement, les exportations agricoles UE vers le Japon devraient atteindre entre 11 et 14 € Mrds au début des années 2040. En effet, la mise en place de cet accord ne sera que progressive et s’étalera sur 21 ans.
A l’échéance, l’UE importera 99,2 % des produits agricoles japonais libres de droits. Le Japon libèrera dans le même temps 97,2 % des produits importés d’UE. Le riz n’est pas concerné pour préserver l’agriculture nipponne.
Pour les produits céréaliers, le café, le thé, le sucre et les produits laitiers, ainsi que pour d’autres produits transformés des contingents d’importation ont été fixés vis-à-vis de l’UE avec des tarifs douaniers réduits, voire nuls selon les produits. Hors contingents, les droits resteront tellement élevés qu’ils dissuaderont des exportations supplémentaires de ces produits. Par exemple les droits de douane pour le blé sont fixés à 32 %, à 37 % pour le sucre et 69 % pour les produits laitiers.
Pour l’Institut Von Thünen, l’accord de libre-échange bénéficiera surtout aux secteurs porcin et avicole européens. La production devrait y augmenter de 3 % pour le porc par exemple alors qu’elle diminuera au Japon de 14 %.
MB Socopag