La multiplication des rachats, d’extensions des unités existantes, des fusions ou de créations de nouvelles brasseries font dire aux experts que l’Afrique est le nouvel eldorado de la bière. L’avenir de cette boisson se jouerait sur le continent du fait de l’explosion démographique, de l’urbanisation des populations et de l’émergence des classes moyennes. Le volume des ventes atteindrait les 5% entre 2015 et 2020, surclassant l’Asie, jusque là moteur de l’industrie de la bière avec 3% et dépassant largement le taux de croissance de l’Europe et de l’Amérique qui est de 1%. D’après un rapport de la Deutsche Bank, l’Afrique consommerait 37% des volumes bus dans le monde et compterait pour 42% dans la croissance des bénéfices des brasseurs mondiaux d’ici 2025. Le potentiel du marché africain est énorme quand on sait que la consommation par habitant n’y est que de 9 litres par an contre 44 en moyenne dans le monde. Les premiers de la classe sont l’Afrique du Sud et le Nigéria. Très concentré, le marché est contrôlé à 90% par les quatre géants mondiaux que sont belgo-brésilien ABinBev qui a fusionné avec le sud-africain SABMiller (40% du marché), le français Castel (25%), le néerlandais Heineken (13%) et le britannique Diageo (13%).
Source EcofinHebdo