Si dans les années 70, l’Afrique était, avec des pays comme l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda, un des principaux fournisseurs mondiaux de café, elle est aujourd’hui surclassée par des pays comme le Brésil et le Vietnam qui s’adjugent aujourd’hui (saison 2016/2017), avec 82,8 millions de sacs la moitié de la production mondiale et la domination du marché de masse. La volatilité des cours, la spéculation et les changements climatiques pourraient encore plus déstabiliser les producteurs du continent. C’est pourquoi, l’expert du groupe Ecobank, Edward George pense que l’avenir pour l’Afrique réside dans les cafés de spécialité. « Je pense, a-t-il déclaré à l’Agence Ecofin Agro, qu’il y aura de plus en plus d’investissements dans les cafés de spécialité à travers toute l’Afrique. Il peut s’agir du café produit dans une zone spécifique, du café de très haute qualité, du café certifié ou du café ayant un goût particulier qui peut ajouter de la valeur. »
D’ores et déjà, certains pays empruntent cette voie du café de spécialité. Ainsi, le Kenya exporte-t-il quasiment toute sa production de café non-consommé localement en Arabie saoudite. La café ivoirien, lui, est particulièrement apprécié dans les pays du sud comme l’Algérie, la Tunisie, l’Italie et l’Espagne qui en absorbent 80% de la production. Ce n’est qu’un début
Source : Ecofin Agro